La balade historique

C'est la maison mère de la congrégation des Filles de Marie fondée en 1835 par l'abbé Rousseau d'après le projet de son oncle l'abbé Nicolas Baudy le prêtre du village le précédent. Il y a actuellement une cinquantaine de sœurs. Leur vie est dévouée à l'enseignement et à la prière. Elles ont fondé des écoles dans la région ainsi qu'au Congo belge et même jusqu'en Argentine. 

Elles dirigeaient auparavant une école normale réputée qui a formé la plupart des institutrices de la région ainsi qu'une école secondaire d'abord pour filles qui subsiste toujours.

Maintenant en regardant le couvent dirigez vous vers la gauche vers la rue Noiret et prenez à droite. Marchez tout droit jusqu'à une espèce de rond-point. Sur votre chemin vous longerez le couvent sur votre droite puis l'institut Sainte-Marie. Au centre du "rond-point" se trouve le monument aux morts. Vous remarquerez que les deux seules victimes furent tuées sur le canal Albert lors de la seconde guerre. Le village a en effet été "épargné " lors de la Grande guerre même si quelques anciens combattants sont décédés peu d'années après, les poumons détruits par les gaz. Non loin de là on peut apercevoir une croix. Elle et 13 autres faisaient partie de l'ancien calvaire qui menait de la rue de la Butte à la Chapelle Notre Dame de bonne pensée (monument et site classés) vers laquelle nous allons maintenant nous diriger. Pour cela, continuez tout droit derrière le monument... Cette chapelle fut construite en 1646 pour célébrer la réconciliation du seigneur local, le comte Claude-Herman de Milendonck avec son oncle Adolphe de Milendonck qui avait usurpé sa place et accaparé ses biens, après que son oncle fut déclaré mort à la guerre. A son retour, celui-ci ne réussi à récupérer son patrimoine qu'après une action en justice. 

Elle est actuellement en rénovation. Elle possède un plafond formé de diverses représentations de saints peints sur des panneaux de bois (une des 2 en Belgique) offert par des personnalités de l'époque. S'y trouvait aussi jadis une magnifique statue du XVIII qui fut volée dans les années 80 et dont on n'a jamais retrouvé la trace. Elle est entourée de tilleuls dont un seul, le plus gros date de la construction.Il vous faut maintenant vous en retourner sur vos pas jusqu'au rond-point. Là vous tournez à droite et vous vous dirigez vers la rue de Gonrieux, vous continuez tout droit et passez 4 carrefours et prenez la rue Lagaly (sobriquet de la famille Renard) à gauche au 5ième, puis tout de suite à droite pour entrer dans la basse-cour. Comme son nom l'indique c'est une ancienne basse-cour, celle du château aujourd'hui disparu. Vous remarquerez les vestiges de 3 tours. Continuez votre chemin en montant vers la gauche. A gauche se trouvaient une partie des anciens étangs ou fossés et à droite (dans une propriété) la ruine d'une tour du château détruit à la révolution française. 

Poursuivez et observez la maison juste avant le début de la côte (rue Fontaine au Pry), il y a sur sa façade un blason provenant du dernier château. Il est aux armes des ducs de Croy, la dernière famille de seigneurs. Gravissez la cote,

 juste en face de vous se dresse l'ancienne maison du Bailly (monument classé), datant de 1574, elle servit après la révolution française d'habitation puis de maison communale couplée à une école primaire pour garçon. 

C'est là qu'habitait le personnage (le bailly) chargé de faire régner l'ordre en l'absence du seigneur ou au nom du Prince-évèque de Liège dont nous dépendions alors. A droite, un peu plus loin, il y a l'église qui date pour la partie principale de 1756 et qui est consacrée à Saint-Hubert, un des premiers évangélisateurs de la région. 

Elle possède un maître-autel en marbre offert par les ducs de Croy. Les autels latéraux sont consacrés à Sainte Marie et à Saint Hubert. 

Les 2 confessionnaux qui sont encastrés ne sont pas de style identique. En effet, un date de l'église précédente et possède la date gravée 1715 dessus. Du haut du parvis, lors des baptêmes, il y a toujours un lancé de bonbons sur la place pour les enfants du village. Poursuivez votre chemin dans la rue Célestin Denis (ancien mayeur) et tournez à droite juste en face de l'église. Vous passerez devant l'ancienne cure aujourd'hui maison de village qui abrite l'A.C.R.F, la jeunesse et notre unité scoute. Juste à côté, au fond de l'impasse, est construit la "fontaine du curé", ancien lavoir qui n'est plus alimenté en eau depuis longtemps, lorsque pendant des travaux la conduite qui amenait l'eau fut cassée. Tournez à droite dans la rue Célestin-Denis et prenez la rue Roger Lambert (une des 2 victimes militaires de 1940 et originaires du village ), la prochaine à droite. Sur le chemin vous remarquerez un aspect typique des villages de la région : la maison ne se situe pas en bord de rue mais quelques mètres en retrait. On pouvait ainsi y déposer son fumier .... Après le tournant, arrêtez vous devant un autre lavoir toujours en fonction celui-là. Il est alimenté par le Vivi. De l'autre côté se trouvait l'abreuvoir public qui a été déplacé un peu plus haut dans les écoles primaires. De cet endroit vous pouvez vous imaginer devant vous des étangs alimentés par le ruisseau et au fond un château avec à sa gauche des jardins renommés (cfr. "Les délices du pays de Liège" par Saumery). Cheminez jusqu'au carrefour où vous pouvez voir la chapelle saint-Roch (1732).

 Regardez par le petit cœur on peut voir une statue de saint-Roch en bois polychrome du 18ième siècle (Elle n'est mise en place que quelques jours par an pour éviter le vol). 

Tournez maintenant à gauche dans la rue des Trieux. Sur votre chemin jusqu'au croisement avec la rue de Signy, il y a répartis 3 pompes typiques du village qui servait à puiser de l'eau surtout pour les bêtes (il en a en tout 6 dans le village). Prenez ensuite à gauche cette rue de Signy et profitez de la superbe vue qui s'offre à vous. 

Par temps clair on peut apercevoir Florennes à gauche (antenne au nord, nord-est) et les colonnes de vapeur d'eau s'échappant des cheminées de la centrale nucléaire de Chooz près de Givet en face (est). Il y a eu sur la butte, le point culminant du village à 314m visible en face et avec 2 antennes, sous domination française un poste d'observation stratégique dont Napoléon se serait servit lors de sa retraite de Waterloo. Votre route croisera la rue de la californie, ce nom vient de Califourny et qui désigne une région aride située entre 2 petites montagnes. Au prochain 4 bras redescendez vers le centre. Vous pourrez vous désaltérer en chemin à une source qui servait avant à alimenter la distribution d'eau du village.

C'est ainsi et ici que se termine la petite visite.

Toute l'unité vous remercie pour votre visite et à bientôt nous n'en doutons pas car notre village recèle d'encore de nombreuses anecdotes..